Les cyprès : le genre Cupressus

Les cyprès sont des conifères persistants que les botanistes ont classé dans le genre Cupressus et dans la famille des Cupressacées. On retrouve des cyprès dans la plupart des régions tempérées de l’Hémisphère Nord. La plupart de ces plantes sont des arbres qui s’adaptent bien au climat méditerranéen et l’on retrouve souvent ces espèces dans les jardins de Provence et dans de nombreuses régions françaises. Le plus connu est le cyprès de Provence. Mais d’autres espèces méritent d’être introduites dans les jardins des amateurs de curiosités végétales.

Comment cultiver les cyprès ?

La plupart des cyprès s’acclimatent bien dans les jardins du sud-est de la France. Après deux ou trois ans de surveillance et d’irrigation, ces arbres peuvent survivre sans aucune aide de la part du jardinier. C’est l’une des raisons de leur succès, mais il faut aussi ajouter que certaines espèces forment des haies occultantes et particulièrement hautes.

Les cyprès sont des arbres que l’on doit installer sur un sol drainant et suffisamment profond pour que le système racinaire se développe correctement. L’hydromorphie – c’est-à-dire la rétention d’eau – n’est pas appréciée par ces plantes. Toutefois, les sols argileux sont bien supportés. On peut aussi planter ces résineux dans un sol calcaire ou dans un sol acide.

Les cyprès sont des conifères qui ont besoin d’une exposition ensoleillée. À la mi-ombre, les plantes poussent beaucoup plus lentement et le port est moins compact. Il faut mieux réserver un emplacement ensoleillé pendant au moins une moitié de la journée.

Les cyprès supportent bien les expositions venteuses. Ils sont d’ailleurs utilisés pour former des haies brise-vents. On peut donc utiliser ces plantes pour l’intérêt ornemental, mais aussi pour abriter son jardin des vents les plus forts, comme le Mistral dans le sud-est de la France.

Quelles sont les espèces ornementales pour le jardin méditerranéen ?

Il existe de nombreuses espèces de cyprès et toutes sont originaires des régions tempérées de l’Hémisphère Nord. Les États-Unis et l’Asie orientale réservent quelques belles surprises aux jardiniers. Et l’on peut se lancer dans une collection de cyprès si l’on dispose de suffisamment de place. Car si le cyprès de Provence à un port colonnaire étroit, d’autres espèces se développent davantage en largueur.

Cupressus cashmeriana

Cupressus cashmeriana est nommé le cyprès du Cachemire. Ce conifère au port pleureur caractéristique est endémique des régions du sud de l’Himalaya et notamment d’Inde et du Bhoutan. Il est rare dans la nature, mais connaît du succès dans les jardins tempérés d’Europe, d’Amérique du Nord et même d’Australie.

Le cyprès du Cacherime peut atteindre de grandes dimensions. En culture, des arbres de plus de 20 mètres de hauteur sont connus. Dans la nature, il peut dépasser les 40 mètres. Il apprécie des climats aux hivers doux et peu souffrir de la sécheresse. Dans le sud-est de la France, quelques beaux exemplaires sont visibles et prouvent que cette espèce s’adapte aux conditions locales.

Cupressus dupreziana

Cupressus dupreziana est nommé le cyprès du Tassili ou cyprès du Sahara. Il est originaire du Tassili, un massif montagneux qui émerge du Sahara, au sud de l’Algérie. Cette espèce est particulièrement rare dans la nature. Elle est aussi rarement cultivée en dehors des jardins botaniques. Quelques pépiniéristes proposent de temps en temps des plantes à la vente.

Ce conifère est particulièrement résistant au froid. Poussant à 2000 mètres d’altitude dans son pays d’origine, les plantes supportent des températures négatives basses. Des exemplaires cultivés à Toulouse ont survécu à la vague de froid de février 1956.

Si vous avez une place dans votre jardin, vous devriez introduire cette espèce en voie de disparition. Le réchauffement climatique et la désertification croissance de l’Afrique du Nord entrave la régénération de la population sauvage de ce cyprès.

Cupressus funebris

Cupressus funebris est parfois nommé cyprès pleureur de Chine. Il se retrouve naturellement dans le sud de la Chine et au Vietnam. Dans son pays d’origine, il est souvent cultivé comme plante d’ornement à proximité des lieux de culte. C’est un arbre qui peut atteindre et dépasser 20 mètres de hauteur.

Cupressus funebris
Feuillage pleureur de Cupressus funebris. Source : Pixabay

Cupressus sempervirens

Cupressus sempervirens est communément nommé cyprès de Provence ou cyprès d’Italie. Bien qu’il s’agit d’un arbre originaire de l’est du Bassin Méditerranéen et du pourtour de la Mer Caspienne.

Cupressus sempervirens est un élément classique du paysage méditerranéen. Source : Pixabay

Le cyprès de Provence est avec l’olivier et les lavandes, la plante qui représente le mieux des jardins du sud-est de la France. Il a été abondamment planté aussi bien dans les jardins de particuliers que dans les parcs et jardins publics.

Cupressus x leylandii

Le cyprès de Leydand est un hybride entre Cupressus macrocarpa et Cupressus nootkatensis. Cet hybride a une origine naturelle, car en certaines zones de la côte ouest des États-Unis, les deux parents poussent ensemble. Le cyprès de Leyland présente de nombreuses qualités comme plante ornementale. Il connait beaucoup de succès notamment pour la plantation de haies persistantes.

Pour résumer

Les cyprès sont des arbres intéressant pour les jardins du sud-est de la France. On peut acclimater plusieurs espèces et profiter d’espèces rustiques aux hivers parfois froids du sud-est de la France.

Les cyprès peuvent aussi constituer des haies – pourquoi pas en les associant à des feuillus persistants – pour protéger son jardin des vents froids. Cette avant garde contribue à créer un micro-climat favorable à la culture de plantes plus délicates au froid ou qui n’apprécient pas les courants d’air.

Enfin, quelques espèces rares de cyprès méritent que l’on se lance à leur recherche et que l’on plante quelques spécimens dans son jardin. C’est la cas notamment de Cupressus dupreziana qui est menacé par le réchauffement climatique.

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