Le cocotier du Chili est l’un des palmiers les plus emblématiques pour les jardiniers amateurs avertis. Originaire des régions méditerranéennes du Chili, il a été introduit au 19ème siècle dans de nombreux jardins botaniques et collections privées d’Europe. Quelques parcs de la Côte d’Azur en gardent encore quelques-uns. Malheureusement, les exemplaires les plus âgés sont nombreux à avoir été détruits par les larves du charançon du palmier ou du papillon palmivore. Mais d’irréductibles passionnés continuent encore à le planter et à le cultiver.
Quelle est la rusticité du Jubaea chilensis ?
Jubaea chilensis est un palmier originaire des régions du Chili où le climat est de type méditerranéen. C’est-à-dire qu’il pousse sous un régime météorologique dont les précipitations chutent principalement en automne et en hiver. Il est aussi naturellement adapté aux étés secs. Enfin, ce palmier connaît des températures négatives et la neige dans son habitat naturel.
Rien d’étonnant à trouver de beaux spécimens de ce palmier en Provence et en région Occitanie. Car le climat du sud-est de la France est proche de celui retrouvé au Chili. Jubaea chilensis est aussi connu comme étant l’espèce de palmier à feuilles palmées la plus rustique. En effet, des cocotiers du Chili ont résisté à des gels intenses jusqu’à -15°C et parfois au-delà.

Comment planter un cocotier du Chili ?
Le palmier du Chili est une espèce de croissance lente, particulièrement durant les dix à vingt premières années qui suivent la germination. Tant que la plante n’a pas formé une base suffisamment large, son stipe – terme qui désigne le tronc chez un palmier – pousse très lentement. Ce n’est qu’après un demi-siècle que l’on peut se protéger du soleil sous ses palmes.
Pour profiter d’une belle plante, il est conseillé de faire l’acquisition d’un sujet d’une dizaine d’année. Mais aussi le planter un Jubaea chilensis dans un endroit qui lui convient. Mais ces plantes sont assez rares et les prix sont donc élevés.
Jubaea chilensis sera planté dans un sol meuble et profond. Le sol peut être calcaire ou non. Mais il doit être drainant. C’est-à-dire que la texture et la structure du sol doivent permettre une infiltration rapide de l’eau vers les couches profondes.
Quelles sont les maladies qui touchent ce palmier ?
Comme beaucoup de palmiers, le cocotier du Chili a peu d’ennemis. Mais ces derniers sont redoutables. En France, de nombreux cocotiers du Chili ont été détruits par les larves de deux insectes : le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) et le papillon palmivore (Paysandisia archon).
Ces insectes pondent leurs oeufs à la base des feuilles des palmiers ou dans le coeur de la plante. Les larves se développent en grand nombre et mangent le bourgeon du palmier. En quelques semaines ou mois, la plante est perdu. La localisation de l’attaque de ces ravageurs rend difficile l’identification précoce du mal. Ainsi, pour garder cette plante durablement dans le jardin, il est nécessaire de procéder à des traitements deux à trois fois durant l’année.