Macrozamia communis : plantation et entretien

macrozamia communis

Macrozamia communis est une cycadales dont l’aspect est semblable pour certains à un palmier et pour d’autres à une fougères. Mais cette espèce australienne n’est ni l’un ni l’autre. Il s’agit d’un cycas qui partage donc des liens avec les conifères. Les plantes matures produisent des cônes. Cette plante exotique est rare dans les jardins, mais démontre une résistance aux gelées suffisante pour qu’on la cultive dans le sud-est de la France et sur la façade atlantique.

Comment reconnaître Macrozamia communis ?

Les aborigènes désignent cette espèce sous le nom de burrawang. Ce cycas qui développe un court stipe se retrouve en sous-bois dans le sud-est de l’Australie. Il existe plusieurs espèces du genre Macrozamia et l’on peut assez facilement se tromper sur l’identification. Notamment pour de jeunes plantes dont le feuillage ne s’est pas encore caractérisé.

Une autre espèce que l’on peut rencontrer dans les jardins botanique et les collections privées est Macrozamia moorei. Ce cycas est plus massif et les plantes âgées forment des stipes de plusieurs mètres de hauteur.

Macrozamia communis a l’aspect d’un cycas. C’est-à-dire que ses feuilles sont pennées et peuvent atteindre et dépasser un mètre de long. Son feuillage est d’un vert sombre. La face supérieure de ses feuilles est vernisée. Il s’agit probablement d’une adaptation à la sécheresse.

Le stipe – terme botanique qui désigne le tronc de ces plantes – se développe lentement. Il est de taille assez réduite chez les plantes en culture. Il peut atteindre un mètre chez les spécimens les plus âgés.

Durant la fin du printemps et en été, les plantes matures produisent des cônes. Ces organes – semblables à des pommes de pin – produisent les gamètes : pollen ou ovule. Les cycas sont dioïques. C’est-à-dire qu’une plante porte soit des cônes mâles, soit des cônes femelles.

En dehors de la période de production des cônes, il n’est pas possible de faire la différence entre les sexes. Bien entendu, il est nécessaire d’avoir les deux sexes en présence pour espérer obtenir des graines fertiles.

Quelle est la rusticité de ce cycas ?

Macrozamia communis est un cycas qui provient de régions subtropicales. Dans son habitat naturel, les plantes peuvent être soumises à des gelées. Cette espèce montre une assez bonne tolérance aux hivers en région méditerranéenne ou océanique.

Macrozamia communis est l’une des cycadales les plus rustiques, comme Cycas revoluta et quelques autres espèces exotiques.

Les exemplaires cultivées en extérieur et en pleine terre ont résisté à -6°C à La Londe-les-Maures. Les sujets cultivés sous la protection de plantes n’ont pas présenté d’altération de leurs feuilles. En revanche, les plantes cultivées sont la protection d’une canopée ont eu leur feuillage marqué par le gel.

La résistance au froid de ce cycas est sans doute proche de -10°C. Son stipe peut développé et son feuillage peu encombrant peuvent être facilement couvert par un voile d’hivernage. En cas de vague de froid et pour ceux qui souhaitent le cultiver dans des régions plus froides en hiver, une protection hivernale peut être posée rapidement.

Le célèbre site Dave’s Garden classe Macrozamia communis comme apte à survivre en zone USDA 8b. C’est-à-dire dans des régions où les minimales moyennes en hiver sont de -9,4°C. Ce qui correspond à une grande partie des pays de l’Europe de l’Ouest. Cette classification est sans doute trop optimiste.

Où planter Macrozamia communis ?

Macrozamia communis apprécie aussi bien la mi-ombre que le plein soleil. Mais pour lui éviter des dégâts suite à des gelées, il faut mieux le placer sous la protection de plantes plus hautes. L’effet jungle ainsi créé protège les plantes.

Le feuillage est assez résistant au vent. Mais puisqu’il s’agit toujours de protéger la plantes du froid hivernal, on choisira un emplacement à l’abri des vents les plus forts. Dans le sud-est, mieux vaut le protéger du souffle du Mistral.

Comme tous les cycas, cette espèce a besoin d’un sol drainant. Si le substrat est trop argileux, il faudra y ajouter de la matière organique : compost ou terreau bien décomposé. On peut aussi créer des mouvements de terre et obtenir des buttes sur lesquelles les plantes seront installées. Le drainage sera meilleur et les cycas ne souffriront pas de la stagnation de l’eau de pluie au niveau de leur racine.

Comment entretenir cette plante ?

L’entretien de ce cycas est facile. Même si vous êtes un jardinier débutant, vous pouvez l’acquérir. En suivant nos conseils, vous garderez un cycas au feuillage luxuriant.

Quand arroser ?

Cette espèce est assez tolérante à la sécheresse. Mais en région méditerranéenne, il est conseillé d’arroser une à deux fois par semaine ce cycas. C’est ainsi que sa croissance sera accélérée et que les plantes endommagées durant l’hiver se remettront des dégâts subits.

Comment fertiliser ?

Comme tous les cycas, les racines de Macrozamia communis entretiennent des symbioses avec des microorganismes qui fixent l’azote atmosphérique. Mais pour mettre en place des conditions optimales de croissance, une fertilisation annuelle est indiquée. On procède à l’apport chaque printemps d’un engrais à libération lente. Des granulés à base de sang séché ou de corne torréfié sont épartillés tout autour de la plante, jusqu’à cinquante centimètres de distance du stipe.

Pour résumer

Macrozamia communis est une plante intéressante d’un point de vue botanique. Mais cette espèce a aussi des atouts pour en faire une belle plante ornementale. De plus, il n’est pas difficile de garder un cycas en bonne santé. Peu de maladies l’affectent si l’on cultive Macrozamia communis en pleine terre et dans un substrat drainant.

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