Micocoulier de Provence – Celtis australis : plantation et entretien

micocoulier

Le micocoulier de Provence est connu par la science sous le nom latin de Celtis australis. Il s’agit d’un arbre au feuillage caduc qui est parfaitement adapté au climat méditerranéen et notamment à la sécheresse estivale. Cette plante qui atteint de grandes dimensions est utilisée comme arbre d’alignement. Il convient aussi à la plantation dans les jardins qui disposent de place, mais aussi d’un sol assez profond pour un meilleur enracinement. En dehors de ces exigences à la plantation, le micocoulier est une plante rustique dans le sud-est de la France et bien au-delà.

L’histoire naturelle du micocoulier de Provence

Le micocoulier de Provence est une espèce que l’on retrouve naturellement sur le pourtour de la Mer Méditerranée, en Europe du Sud, en Asie Mineure et en Afrique du Nord. Dans le sud de la Provence, il est chez lui dans les vallons.

Le micocoulier qui appartient à la famille des cannabacées – où l’on retrouve le cannabis et le houblon – est un arbre qui peut mesurer jusqu’à 25 mètres de hauteur, dans des conditions optimales et pour des sujets très âgés. Son tronc mesure alors un mètre de diamètre et parfois plus.

Ses fruits ronds et d’un centimètre de diamètre – que l’on nomme des micocoules ou des drupes – sont comestibles et sont consommés par de nombreux animaux sauvages et notamment des oiseaux.

Le micocoulier est cultivé comme arbre d’ombrage car son feuillage est dense. Mais il est aussi exploité pour son bois. Celui-ci est résistant, mais reste souple. Il permet de confectionner de nombreux outils et objets : cannes de marche, avirons, cravaches, fourches,… Mais l’usage technologique du micocoulier se raréfie de nos jours.

Comment planter un micocoulier ?

Le micocoulier de Provence est un arbre que l’on peut cultiver dans le sud-est de la France, mais aussi sous des climats plus froids. Dans l’hexagone, on pourra le cultiver partout, à l’exception des régions alpines et de l’est dont le climat est continental. Il peut résister sans dommage à des températures négatives de -15°C.

Le micocoulier est tolérant sur la nature du substrat. Mais il préfère un sol profond, qu’il soit calcaire, neutre ou acide. Ce sol doit être frais et drainant. Les sols détrempés ne lui conviennent pas. S’il est résistant à la sécheresse, le micocoulier n’est pas pour autant une plante du maquis. Il préfère les vallons, où ses racines vont chercher l’humidité en profondeur.

Une fois que vous avez choisi un endroit dégagé et ensoleillé, vous attendrez le début de l’automne – le mois d’octobre – pour planter un micocoulier. Durant cette période de l’année, le sol est encore chaud et les précipitations sont suffisantes pour stimuler l’enracinement de la plante. En Provence, l’été n’est pas une saison pour la plantation des arbres et des arbustes, à quelques exceptions près.

Le choix de la plante est très important. On choisira une jeune plante d’un mètre de haut. Elle aura été produite par semis ou par bouturage. On peut incorporer du terreau bien décomposé à la plantation. Le trou sera deux à trois fois plus large que le pot de la plante. Et deux fois plus profond que celui-ci. Le sol ainsi remué va faciliter la progression des jeunes racines.

L’arrosage doit être abondant après la plantation. On aménage une cuvette pour retenir au moins une vingtaine de litres d’eau. C’est la quantité que l’on apportera à la plante pour son irrigation. Cet arrosage va apporter de l’eau à la plante, mais va aussi tasser les espaces d’air trop volumineux qui ont été créés à la plantation.

Comment entretenir Celtis australis ?

Le micocoulier est un arbre peu exigeant. Il est chez lui en Provence et le climat local lui convient parfaitement. Il faudra toutefois donner un petit coup de pouce à la plante l’année qui suit sa plantation.

L’arrosage pourra reprendre l’été suivant sa plantation, en reformant la cuvette autour de la plante. On donnera un arrosage par semaine pour aider la plante à s’enraciner. Puis les années suivantes, il ne sera pas nécessaire de l’aider.

Comme pour toutes les plantes, il est intéressant de pailler la base de la plante. On peut utiliser de la paille ou du foin. Ou bien du BRF (Bois et rameaux fragmentés). Cette couche de matières végétales va :

  • limiter la prolifération des mauvaises herbes
  • garder l’humidité du sol
  • stimuler l’activité microbienne

Le micocoulier est un arbre de croissance lente. La taille du micocoulier est possible, durant les dix premières années de sa vie. Celle-ci permet de former l’arbre. Mais il est aussi possible de laisser se développer librement la plante.

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