Nannorrhops ritchiana : culture et rusticité

Nannorrhops ritchiana est un palmier originaire du Moyen-Orient. Nommé palmier mazari, il pousse dans les milieux ouverts des vallées arides d’Oman, d’Iran, du Pakistan et d’Afghanistan. Il est présent dans certaines zones d’altitude et pousse en nombre jusqu’à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans les montagnes afghanes de l’Hindou Kouch, Nannorrhops ritchiana est souvent couvert de neige et exposé à de fortes gelées. C’est une plante adaptée à des climats extrêmes et rustique dans le sud-est de la France.

Pourquoi cultiver le palmier mazari ?

Le palmier mazari est une plante pour les collectionneurs. On le retrouve très rarement en dehors des jardins botaniques et des collections privées. Mais ce palmier mérite une diffusion plus large. Car il n’est pas dénué de qualités ornementales. De plus, sa résistance au froid est très importante.

Ce qui plaira certainement à tous c’est la couleur bleutée du feuillage du palmier mazari. Mais sachez que celle-ci peut être plus ou moins prononcée en fonction de la provenance des plantes.

Les feuilles sont palmées et l’aspect général de la plante est assez proche de Brahea armata. Mais contrairement à ce dernier Nannorrhops ritchiana produit plusieurs stipes.

Autre particularité de cette plante est la capacité de dichotomie du stipe après la floraison. En d’autres termes, ce palmier peut se ramifier avec le temps.

Comment cultiver Nannorrhops ritchiana ?

Nannorrhops ritchiana est un palmier qui pousse lentement, mais qui a des exigences simples. On peut le considérer à plusieurs égards comme une plante xérophytes, tel qu’un Yucca rostrata. Il sera à son avantage planté avec des yuccas et d’autres plantes succulentes.

Préparation du sol

Nannorrhops ritchiana pousse aussi bien sur un sol calcaire que non calcaire. Mais il faudra le planter dans un sol minéral et drainant. Afin que ses racines ne soient pas exposées à une trop forte humidité hivernale, le substrat permet l’infiltration rapide de l’eau d’arrosage et des précipitations.

Si votre sol est trop argileux, il est préférable de bien préparer le terrain avant d’envisager des plantations. La meilleure configuration est de créer une butte d’au moins 50 centimètres de hauteur. On peut aussi déposer sur le terrain plusieurs mètres cubes de remblai ou d’une terre végétale.

Ce genre d’aménagement demande du travail et il est préférable de faire intervenir un jardinier paysagiste, qui est équipé des engins de terrassement nécessaire.

Exposition au soleil

Nannorrhops ritchiana demande une exposition ensoleillée tout au long de la journée. Il lui faut beaucoup de chaleur pendant plusieurs mois pour bien pousser. Sinon, sa croissance semble stopper et les palmiers peuvent même dépérir.

Arrosages

Bien qu’il supporte la sécheresse, le palmier mazari sera plus vigoureux s’il reçoit un à deux arrosages abondants chaque semaine, entre mai et septembre. Cette règle s’applique à la plupart des espèces de palmiers.

Fertilisation

On peut aussi lui apporter un engrais à une fréquence annuelle. Pour ne pas prendre de risque, il est préférable de répandre au printemps à la surface du sol un engrais organique à libération lente.

Des granulés à base de sang séché ou de corne torréfiée sont bien adapté. On peut aussi utiliser un humus fait maison. Ces apports de matière organique stimule et entretienne la vie du sol. Ce qui indirectement profite aux plantes.

Quelle est la rusticité du palmier Mazari ?

Certaines populations de Nannorrhops ritchiana rencontrent dans leur milieu naturel des périodes hivernales froides. Il y a discussions entre les jardiniers spécialistes en palmiers sur la rusticité. Celle-ci dépendrait surtout de l’origine des plantes.

En France, on peut trouver dans le commerce les formes qui sont originaires des zones montagneuses d’Afghanistan et d’Iran. Leur résistance aux températures négatives est plus importante que les palmiers mazari de la Péninsule arabique.

La rusticité sera maximale pour des plantes bien enracinées et qui profitent de bonnes conditions de culture. Si le gel est de courte durée et que la plante ne pousse pas dans un sol saturé en eau, Nannorrhops ritchiana peut survivre à -15°C et probablement au delà.

Il est donc possible d’intégrer ce palmier dans la plupart des jardins du sud-est de la France. Mais on rencontrera des difficultés pour trouver des spécimens à planter. Il faudra donc faire quelques recherches pour acheter une plante auprès d’un pépiniériste spécialisé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

37 − = 31