Cognassier : planter et cultiver Cydonia oblonga

Le cognassier ou l’arbre à coings est un petit arbre fruitier au feuillage caduc. Nommé Cydonia oblonga par les botanistes, il mériterait d’être davantage cultivé dans les jardins du sud-est de la France et d’autres régions. Après quelques années d’acclimatation, il se montre parfaitement rustique sous un climat méditerranéen. Il est résistant à des températures négatives et peut survivre à -20°C et plus bas, s’il est cultivé dans de bonnes conditions. Il peut aussi supporter le manque d’eau durant la période estivale. Le cognassier est un arbre adapté au jardin provençal.

Qu’est ce que le cognassier ?

Le cognassier est originaire d’Asie Mineure et plus précisément des régions tempérées du Caucase et d’Iran. Mais il a été très tôt introduit dans d’autres régions du monde et particulièrement sur le pourtour de la Mer Méditerranée. Il appartient à la famille des Rosacées, comme les pommiers et les poiriers.

Le cognassier porte plusieurs noms communs. On le nomme parfois poirier de Cydonie ou arbres à coings. Mais pour trouver des informations sur internet, mieux vaut utiliser son nom scientifique qui est Cydonia oblonga.

Une autre espèce est proche de l’arbre à coings et parfois confondue, il s’agit du cognassier de Chine.

Planter un arbre à coings

Le cognassier est un arbre résistant qui n’a pas besoin d’être continuellement suivi par son jardinier. Mais il faut toutefois rappeler quelques principes pour ne pas commettre d’erreur.

Où planter un cognassier ?

Comme beaucoup d’arbres, le cognassier apprécie les situations ensoleillées et les terrains drainants. Mais il peut aussi donner de bons résultats sur des sols moins profonds, tant que l’eau ne stagne pas au niveau de ses racines. Il supporte aussi bien les sols acides que les sols calcaires.

La rusticité des cognassier est généralement importante et on peut cultiver cette plante dans la plupart des jardins de France. On parle souvent d’arbres capables de survivre après des températures hivernales jusqu’à -25°C. Mais certaines variétés méditerranéennes sont moins rustiques. Privilégiez les variétés qui ont fait leurs preuves localement.

Le porte greffe est aussi important, puisqu’il apporte de la vigueur au greffon. En France, deux portes greffes sont très souvent utilisés : le cognassier d’Angers et le cognassier de Provence. Cette dernière variété s’adapte bien aux sols souvent secs et calcaires du sud-est de la France.

La résistance au gel dépend aussi du stade phénologique de la plante. Lorsque la plante est en dormance durant l’hiver, sa rusticité est maximale. Mais aux printemps, les bourgeons, les fleurs et les jeunes feuilles sont détruites par des faibles gelées.

Si vous jardinez dans une région aux hivers froids, réservez une exposition abritées des vents. Ailleurs, vous pouvez planter le cognassier dans une haie fruitière en association avec d’autres espèces rustiques.

Quand plantez un cognassier ?

Le cognassier – comme la plupart des plantes arbustives et des jeunes arbres – doit être planté durant sa période de repos végétatif. C’est à dire du mois d’Octobre au mois de Mars. Durant l’hiver, mieux vaut différer la plantation si une vague de froid s’est installée.

Si vous jardinez en Provence ou dans toute autre région où les étés sont secs – mieux vaut planter le cognassier à l’automne. Les racines auront le temps de se développer avant le retour du printemps. Et l’arbre sera plus résistance à la sécheresse estivale.

Comment planter un cognassier ?

Pour obtenir une plante qui fructifiera le plus tôt possible, il est important de bien préparer le terrain. Le trou de plantation doit être au moins deux fois plus large que le pot de la plante ou du système racinaire, si vous avez acheté une plante à racines nues. La progression des racines sera plus faciles. Celles-ci se développent surtout à l’horizontale.

Le bois du cognassier est assez tendre. Il faut donc aider les jeunes plantes en croissance en les appuyant contre un tuteur.

Entretien de Cydonia oblonga

Faut-il tailler ses cognassiers ?

Le cognassier est un arbre d’entretien facile. Le jardinier n’aura pas besoin de tailler chaque année cet arbre qui reste assez petit. Les plus grands – que l’on laisse libre – mesure cinq mètres de hauteur, rarement plus.

Mais l’on peut décider de couper quelques branches pour limiter son développement. On peut aussi faire un éclaircissement pour que les rayons du soleil pénètrent dans la ramure et atteignent tous les fruits. Enfin, pour des raisons esthétiques et sanitaires, on peut aussi couper les bois morts ou les branches qui ont été rompues par le vent ou sous le poids des fruits.

La taille se fait durant l’hiver de préférence. On utilisera un outils qui fera une coupe propre. Si nécessaire on recouvre l’entaille avec un mastic à cicatriser.

Est-il nécessaire de pailler chaque plante ?

Les jeunes plantes bénéficient d’un désherbage à leur pied. La suppression des mauvaises herbes profite à l’arbre qui auront moins de concurrence pour l’irrigation et la fertilisation. Après avec désherbé, on pourra répandre à la surface du sol sur un rayon d’un mètre autour du tronc une couche d’écorces ou tout autre paillage.

Le paillage ralentit le retour des mauvaises herbes. Et en se dégradant, le paillis libère des éléments fertilisants qui seront absorbés par le système racinaire du cognassier. Il faut renouveler chaque année ce paillage végétal et contribuer aussi à enrichir la terre en matière organique.

Quand faut-il arroser les arbres à coings ?

Les cognassiers sont originaires de régions où les sécheresses peuvent survenir. Mais il est toutefois nécessaire de leur apporter de l’eau, notamment pour les jeunes arbres qui ont été plantés il y a moins de trois ans.

L’irrigation doit être importante avec pas moins de 30 litres par arrosage. On peut utiliser un goutte à goutte et le relier à un programmateur. Mais il est aussi possible d’apporter de l’eau avec un tuyau d’arrosage ou un arrosoir. Pour garder l’eau proche de la plante et la diriger vers les racines, il faut créer et entretenir une cuvette dans un rayon de cinquante centimètres autour du pied de la plante.

Le cognassier est-il sensible aux maladies ?

Le cognassier a peu d’ennemi et le jardinier n’aura pas besoin de lutter contre de nombreux ravageurs. Toutefois, dans les régions humides, il est possible que des champignons s’attaquent aux feuilles. C’est le cas de l’entomosporiose du cognassier.

On peut s’opposer au développement des maladies fongiques en utilisant une préparation de bouillie bordelaise. Il est aussi possible d’enrayer la progression de ce mal en supprimant les feuilles atteintes. Il faut alors agir précocement.

Utilisation des coings

Récolte des coings

Les cognassiers fleurissent au printemps, souvent au mois d’avril ou de mai. Les fruits du cognassier murissent durant la saison la plus chaude de l’année et peuvent être cueillis à l’automne. Ils sont charnus et de forme piriformes – c’est-à-dire un forme de poire – ou maliforme – ressemblant à une pomme.

La forme du fruit permet d’ailleurs de classer les différentes variétés de cognassiers.

Les coings sont des fruits qui peuvent être volumineux et lourds. Certaines variétés comme le Monstrueux de Vranja produisent des fruits qui peuvent être très lourds. Les plus gros pèsent pas moins d’un kilogramme et demi.

Pour éviter qu’un coing ne tombe sur la tête d’une personne, ne plantez pas cet arbre à proximité d’un chemin ou de tout autre passage.

Les coings en cuisine

Les coings diffusent une odeur agréable. Quelques fruits disposés dans une corbeille embaument une pièce. Ils sont riches en vitamines et en fibre.

À part pour quelques variétés comme la Kuganskaya, le coing ne se consomme jamais cru. En l’état sa chair est trop acide. Il faut le faire cuire pour le savourer.

Il existe plusieurs préparations à base de coing. La plus connue est la pâte de coings. Mais l’on peut aussi en faire une gelée. Enfin, le coing entre dans plusieurs recettes de cuisine et notamment dans plusieurs déserts provençaux.

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